PERPLEXE CRÉATION 2020

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La compagnie de l’Astrolabe présente

Perplexe

de Marius von Mayenburg

(traduction de Hélène Mauler et  René Zahnd)

éditée et représentée par l’Arche, éditeur et agence théâtrale. www.arche-editeur.com

Sortie Création au théâtre Jean Vilar en février 2020

 


SYNOPSIS

De retour de vacances dans leur appartement, Robert et Eva s’aperçoivent de quelques changements : une drôle d’odeur près du canapé, la présence d’une plante inconnue, un problème d’électricité… Puis arrive Sébastien et Judith, leurs amis qui étaient chargés de s’occuper dudit appartement durant leur absence. Leur comportement est étrange. Ils sont « sans gène », et investissent l’appartement comme si ils étaient chez eux : Judith leur propose un café, balance de la vaisselle cassée sous le canapé, puis fatiguée, leur demande de s’en aller.

Médusés, les prétendus propriétaires de l’appartement s’exécutent…

Perplexe glisse alors vers les zones mouvantes et improbables de l’absurde.

Et comme par effet de contaminations multiples, le spectacle enchaîne une succession de saynètes, souvent incongrues, au sein desquelles les identités des différents personnages ne font que fluctuer. Ils se transforment et courent après un réel qui ne cesse de se distordre.

On s’amuse de ces moments grotesques qui se chassent l’un l’autre, qui ouvrent des espaces de réflexion sur la perception du réel, la condition humaine, la confusion et la dispersion de nos vies.

 

Equipe artistique :

Mise en scène : Nicolas Pichot

Comédien –ne -s : Marc Pastor, Evelyne Torroglosa, Thomas Trigeaud, Anne-Sophie Leyre

Création musicale : Tony Bruneau

Création lumière : Natacha Räber

Scénographie : Pierre Heydorff

Dramaturgie : Frauke Batbedat

Création des Costumes : Catherine Sardi

Administration: Edwige Ripamonti

Production: Virginie Espana

REPRÉSENTATIONS

Théâtre Jean Vilar // 26 – 27- 28 février

Théâtre dans les Vignes// Couffoulens // 6 et 7 mars 2020 (3 représentations)

Théâtre en Pièces // Chartres // 9 – 10 -11 avril 2020

Théâtre de l’Adresse // Avignon // mai 2020.

Théâtre Bassaget à Mauguio // novembre 2020

Marius von Mayenburg à propos de Perplexe

Quel a été le catalyseur initial pour écrire Perplexe ?

Je dirigeais un spectacle difficile à l’époque, Die Nibelungen de Hebbel – une lourde tragédie allemande. J’étais malade, je devais avoir deux opérations et j’ai eu des problèmes avec l’un des acteurs principaux. Donc, j’ai été très soulagé quand les vacances d’été m’ont donné six semaines pour récupérer avant que les répétitions se poursuivent. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à écrire Perplexe. Mes acteurs préférés me manquaient et je voulais écrire quelque chose qui me permettrait de passer quelques semaines de joie dans la salle de répétition avec eux. La pièce était mon cadeau aux acteurs avec lesquels j’aime travailler et aux acteurs que j’aime en général. Et c’était un cadeau pour moi parce que je n’ai écrit que des scènes que je savais pouvoir réaliser et que j’auraisaimé réaliser.Le contenu de la pièce a commencé par un cauchemar lorsque j’étais en vacances en Espagne cet été-là. Puis, je me suis souvenu de certaines histoires que mes amis m’avaient racontées (comme l’appartement de vacances nazi). Je me suis aussi souvenu de ce sentiment étrange d’aliénation qui m’attaque parfois pendant les vacances et encore plus fort quand je rentre à la maison. Et j’ai essayé d’emmener le spectateur dans un voyage comme ça. Il y a des questions philosophiques très sérieuses au cœur de Perplexe, mais elles sont enveloppées dans des costumes amusants et des actions farfelues.

Qu’est-ce qui a motivé ce mélange de forme et de contenu?

La question de l’identité et de ce qui est réel et de ce que nous percevons comme un piège est une grande question philosophique. Mais c’est aussi une grande question de théâtre. Donc, tous les jeux philosophiques qui se jouent dans Perplexe sont aussi des jeux de théâtre. Les acteurs prennent et perdent leur identité, comme les gens perdent leur emploi et leurs amants dans la vie réelle. Nous connaissons les mécanismes étranges qui rendent une personne roi et une autre servante. C’est un jeu social et un jeu politique et un jeu théâtral. Nous savons tous que l’acteur qui joue le roi n’est qu’un acteur. Nous lisons son nom dans le programme. Nous l’avons vu dans d’autres spectacles en jouant différentes parties. Nous lisons des entretiens plus ou moins intelligents qu’il a donnés. Et nous savons au fond de lui qu’il a une vie privée, un amant, peut-être des enfants, il boit sa bière à côté de nous dans le bar au bout du quai. Mais nous sommes toujours prêts à accepter qu’il soit le roi, nous voulons qu’il soit le roi et rien d’autre, nous le faisons roi. La question est de savoir comment nous pouvons être notre propre identité. Qui est l’auteur qui écrit nos lignes? Qui nous rend roi ou serviteur? Qui est le public? Et qui sait quand la série est terminée?

Cette interview a été publiée en 2014 par Sydney Theatre Company

 L’auteur : Marius von Mayenburg

« Tous mes travaux sont liés à la dramaturgie. Je réagis aux traditions avec lesquelles nous travaillons au théâtre, je réagis aux acteurs. Et dans mon travail, je lis tout le temps. Je suis toujours à la recherche de ce qui est «absent», de ce qui n’est pas abordé dans les pièces de théâtre autour de moi, puis j’essaie d’écrire ces pièces moi-même ».

Né à Munich en 1972, il fait des études de langue, littérature et civilisation allemandes anciennes avant de s’installer à Berlin en 1992. De 1994 à 1998, il suit au Conservatoire de Berlin les cours “d’écriture scénique” de Yaak Karsunke et Tankred Dorst. En 1996, il écrit Haarmann à partir d’un fait divers des années 1920, chronique d’un tueur en série surnommé le “boucher de Hanovre” puis Mademoiselle Danzer et Rois du couteau. Suivent en 1997, Crépuscule des monstre et Visage de feu, pour laquelle il obtient le prix Kleist d’encouragement aux jeunes auteurs dramatiques et le prix de la Fondation des auteurs de Francfort en 1998. Puis viennent Psychopates (1998), Parasites (1999),

L’Enfant froid (2002), La Pierre (2008). Visage de feu est créé à Munich dans une mise en scène de Jan Bosse en 1998, monté à Hambourg par Thomas Ostermeier l’année suivante. Collaborateur de l’équipe artistique d’Ostermeier à la Baracke du Deutsches Theater à Berlin, Mayenburg rejoint la Schaubühne quand le metteur en scène en prend la direction en 1999. Il y travaille depuis comme auteur, dramaturge, traducteur (Sarah Kane, Martin Crimp, Shakespeare, Ibsen) mais également comme metteur en scène.

En 2009, il y monte Les Pigeons de David Gieselmann et Die Nibelungen de Friedrich Hebbel. En France, Visage de feu est créé pour la première fois par Alain Françon au Théâtre National de la Colline en 2000, monté également par Sylvain Creuzevault (collectif d’ores et déjà) en 2004.

L’Enfant froid est mis en scène par Christophe Perton au Théâtre du Rond-Point en 2005. Le Moche et Le Chien, la nuit et le couteau sont crées par Jacques Osinski en 2010.

Il écrit Perplexe qu’il porte lui même à la scène en novembre 2010 à la Schaubühne de Berlin.

CALENDRIER:

Du 25Novembre au 06 décembre : résidence de création // Domaine d’Ô

2020 //

Du 06 au 17 janvier : résidence de création // Théâtre dans les Vignes

Du 29 janvier au 06 février: résidence de création // Théâtre Bassaget (Mauguio)

Du 9 au 25 février 2020 : résidence de création // Théâtre Jean Vilar :

> Sortie de création le 26 février 2020

 

Partenaires:

Productions :

Compagnie de l’Astrolabe

Coproductions :

Théâtre Jean Vilar – Ville de Montpellier, Ville de Mauguio-Carnon.

Accueil en résidence :

Le Théâtre dans les Vignes – Couffoulens.

Cette création a reçu le soutien de la Région Occitanie,

du Département de l’Hérault : résidence au théâtre d’O et de la ville de Montpellier.

 

Crédit photo M.GINOT